Les JSVR ont récemment dénoncé un membre de Résistance Helvétique (mouvement d’extrême droite implanté en Valais) engagé sur les listes d’Appel Citoyen pour la Constituante. Je tenterai d’expliquer dans cet article comment ces mouvements s’organisent et qui sont leurs relais politiques.

On constate une forte organisation de l’extrême droite sur Internet, par le biais de groupes Facebook dans lesquels s’échangent des idées – et surtout de la haine. Des contenus sont également partagés sur des supports orientés pour un public jeune. Par exemple, des Youtubeurs comme « Le Raptor dissident » attirent leur public en parlant de sujets de société sous un angle apparemment apolitique, mais en réalité truffé de références à la pensée néofasciste, distillant notamment racisme et misogynie à tout-va.

On trouve donc ici une première constante : le mouvement s’organise de manière anonyme sur la fachosphère (la fachosphère est la partie d’internet qui met en relation les personnes d’extrême-droite et diffuse leurs idées.). L’extrêmedroite est le camp qui utilise le mieux l’internet pour recruter et radicaliser ses membres, à l’image des Jihadistes qui ont également besoin de l’anonymat et de la quantité d’information qui n’est pas disponible ailleurs que sur leurs propres plateformes.

Les mouvements fascistes trouvent des relais politiques en Valais : on se souvient du président de l’UDCVR qui défendait sur les ondes de Forum la personne ayant déposé une tête de cochon devant le foyer de réfugiés de Sion. On se souvient également de JeanLuc Addor, qui, pour draguer un électorat fasciste, déclarait «en redemander» lorsqu’un père de famille musulman décédait sous les coups de feu à St-Gall. Pour finir, on se souvient de la connivence – niée, mais toutefois réelle – entre l’UDC du Valais Romand et «l’artiste mal-pensant» qui défendaient apparemment des idéaux communs.

Le point commun entre toutes ces personnes condamnées en justice, c’est qu’elles ont toutes reçu le soutien de l’UDC, qui n’est plus un parti agrarien mais bien le parti qui s’accoquine avec les tendances néofascistes d’une part de l’électorat.

Soyons, Socialistes, conscient-es que nous seul-es portons une forte importance à la lutte antifasciste, sans quoi leurs idées passeront.

No pasarán !

 

Simon Constantin
Président JSVR