La crise du covid nous aura rapidement fait passer des applaudissements et de la solidarité à une société divisée qui ne pense qu’à travers le prisme de son propre nombril. A grand coup du slogan « liberté » tout un chacun en profite pour justifier tout et n’importe quoi. Je sors ma carte « liberté » et personne ne pourra plus m’attaquer. Mais derrière beaucoup de ces néo-libertaires se cachent en fait le gratin de la droite qui a toujours milité pour une plus grande répression de la police dans les manifs, pour plus de surveillance contre les réfugiés ou les assurés en situation précaire. Ceux-là même qui aujourd’hui s’opposent à toutes les mesures visant à endiguer la pandémie en s’autoproclamant résistant à la moindre contrariété. Et je ne peux pas m’empêcher de penser à mon grand-père, partisan italien qui a combattu le fascisme, à mes amis palestiniens, kurdes ou afghans qui luttent encore chaque jour pour plus de liberté. Puis, j’ouvre Facebook et je tombe sur une photo d’un bataillon de révolutionnaires en Scarpa. Hashtag « résistance » en légende en taillant leur bout de gras sur une terrasse, les voilà au cœur d’un nouveau combat. Un combat presque inventé pour se sentir à nouveau exister. Eux qui s’estiment persécutés, mais qui n’ont jamais vu de problème de racisme, de sexisme ou d’homophobie sous nos latitudes. Le monde. A l’envers.