L’élevage occupe 70% des terres cultivables[1]. De surcroît, plus de 70% de la production de soja est destinée aux animaux[2]. De la même manière, la majorité des autres céréales leur sont consacrées. L’exploitation animale nécessite donc énormément de place, d’une part pour « entreposer »[3] les animaux, mais surtout pour cultiver leur nourriture. C’est d’ailleurs principalement pour cette raison que, selon la FAO, l’élevage est responsable de 70% de la déforestation[4]. En Suisse, par exemple, chaque année, nous importons environ 43’000 tonnes de nourriture pour animaux. Nous utilisons donc, pour faire pousser ces aliments, 250’000 hectares de terres cultivables à l’étranger, ce qui correspond quasiment à l’ensemble des terres arables suisses (270’000 ha)[5].
Par conséquent, les produits issus de l’exploitation animale, de manière générale, utilisent nettement plus de place et de ressources (eau, céréales, etc) que les produits végétaux[6]. L’industrie de l’élevage n’est donc pas très efficiente, surtout dans l’objectif de nourrir toute la population mondiale. Pourtant, la Suisse encourage la consommation de ces produits. En effet, elle donne notamment 6,1 millions de francs par année pour la publicité pour la viande[7] et finance un sixième du lobby du lait suisse, Swissmilk[8].
[1] « a-a0701f.pdf » : L’ombre portée de l’élevage, consulté le 28 mars 2018, http://www.fao.org/3/a-a0701f.pdf.
[2]Plaidoyer pour les animaux: vers une bienveillance pour tous, pocket (Paris: Allary, 2014).
[3] J’utilise le terme « entreposer » qui est normalement destiné à des objets justement parce qu’aujourd’hui encore les animaux sont considérés comme tel. En effet, selon l’article 641a du Code civil suisse, « les animaux ne sont pas des choses. », mais « sauf disposition contraire, les dispositions s’appliquant aux choses sont également valables pour les animaux »[3].
[4] « a-a0701f.pdf » : L’ombre portée de l’élevage.
[5] « NachhaltigeErnährung.pdf », consulté le 14 janvier 2020, https://sentience-politics.org/wp-content/uploads/2016/02/nachhaltige-ernaehrung-ch.pdf.
[6] L214, « Élevage et sous-alimentation », consulté le 28 mars 2018, https://www.viande.info/elevage-viande-sous-alimentation.
[7] « Les subventions pour la publicité de la viande maintenues par le Parlement », consulté le 19 mai 2018, https://www.arcinfo.ch/articles/suisse/les-subventions-pour-la-publicit%c3%a9-de-la-viande-maintenues-par-le-parlement-676078.
[8] « Financement – Le lait suisse », consulté le 19 mai 2018, https://www.swissmilk.ch/fr/producteurs-de-lait/portrait/financement/.
Bonjour,
En parcourant vos article, j’ai eu plaisir à lire vos billets de blog sur l’antispécisme et l’élevage des animaux. Dans le contexte actuel d’infox, je tiens à saluer votre volonté d’appuyer les chiffres sur des sources vérifiées. Néanmoins, vos articles seraient plus pertinents si vos sources étaient citées correctement. En effet, à titre d’exemple, « a-a0701f.pdf » comme titre d’ ouvrage ou d’article ne fait pas vraiment preuve de sérieux. Des outils tels que “google scholar” permettent en deux clics et un copier coller de citer correctement une référence.
Bel effort, mais à poursuivre et à améliorer afin de rendre vos billets encore plus intéressants.
Cdlt
Un lecteur
Bonjour,
Merci beaucoup pour ce retour ! Nous veillerons dès à présent à rendre les références plus “correctes”. Nous vous remercions vivement pour cette remarque et nous espérons que vous aurez quand même pris du plaisir à lire le fact. Par ailleurs, nous avons rajouté le titre du document et la source citée est disponible sur le web à l’adresse indiquée.
Meilleures salutations,
Les JSVR