« Ouvriers, paysans, nous sommes le grand parti des travailleurs ». Vous connaissez toutes et tous ces paroles de l’Internationale communiste. Et pourtant, depuis longtemps la gauche ne répond plus aux attentes des paysan.ne.s, elle ne s’intéresse que trop peu à ce corps de métier, au point que nous les pensons toutes et tous conservateur.trice.s ! Camarades, si de nombreux acquis ont aboutis au XXème et au XXIème siècle, il y a encore beaucoup à faire concernant l’agriculture. Ce ne sont pas des entrepreneur.euse.s, indépendant.e.s comme les autres, ils.elles sont soumis.e.s au dictat de la grande distribution, des multinationales, du système capitaliste ! En cela, ce sont des prolétaires à part entière.

Un salaire moyen en dessous des 15.-/heure, des semaines dépassant allègrement les 50h, une population active qui a chuté de 25% en 20ans, 26 CCT différentes dans tout le pays. Tous ces paramètres nous font penser à la situation des ouvrier.ère.s du XIXème siècle, or c’est bien la réalité aujourd’hui, en Suisse, pour les personnes qui nous nourrissent. Certain.e.s mentionneront que l’Etat les aide amplement, et que cela suffit ! En effet, les agriculteur.trice.s touchent parfois des paiements directs pour effectuer différentes tâches d’utilités communes : 3,6 mia en 2018, dont la moitié irait directement chez les transformateurs, distributeurs… Ces paiements sont une source vitale pour cette branche. Inutile de vous rappeler le budget de l’armée suisse, … si ? Plus de 5 mia. Notre pays préfère jouer à la gueguerre que nourrir correctement sa population.

Camarades socialistes, nous ne pouvons accepter une telle injustice, nous ne pouvons entamer la transition écologique alors qu’un acteur important de ce changement est en pleine crise, nous ne pouvons laisser le lead de cette question à l’UDC.

Alexandre Bochatay, membre des JSVR