Une rencontre fasciste, en Valais, inspirée et admiratrice de Mussolini. Le salon Gonzague de Reynold se tiendra dans notre canton, le 17 septembre, avec la présence du penseur d’extrême-droite Renaud Camus et l’avocat Marc Bonnant.

 

 

Le 17 septembre, dans un lieu encore inconnu, le Valais accueillera le salon Gonzague de Reynold. Ce salon annonce « avoir pour seul et unique but une liberté d’expression totale », avec comme invités Marc Bonnant, avocat genevois et Renaud Camus, écrivain français. Le nom du salon annonce déjà la couleur : Gonzague de Reynold était en effet un grand admirateur de Mussolini.

Avec son appellation et de tels invités, ce salon prônant la « liberté d’expression totale » prend soudain une allure d’apologie du fascisme. Renaud Camus, créateur de la « théorie du Grand Remplacement » si chère à Eric Zemmour (candidat d’extrême-droite aux dernières élections françaises), affirme que les élites européennes, nommées par les GAFAs et les banques, organiseraient dans le plus grand secret le remplacement du peuple européen par des migrant·e·s extra-européen·ne·s. Cette raciste, complotiste et réfutée par les historien-nes et les statisticien-nes, se base selon lui sur un « constat ». Notons également que la solution qu’il propose, la « Remigration », implique le « retour contractuel ou forcé de l’occupant ». En clair : renvoyer les immigré·e·s non-européen·ne·s dans leur supposé pays d’origine.

L’extrême-droite monte. Il y a vingt ans Jean-Marie Le Pen n’arrivait pas à 20%, aujourd’hui sa fille dépasse les 40%. L’extrêmedroite gagne en sympathie. Des propos que l’on aurait jugés inacceptables il y a quelques années sont débités sans complexe aux heures de grande écoute. Rappelons aussi la banderole éminemment raciste de Militants Suisses, affichée à Sion en novembre 2020.

« L’extrême-droite tue, le fascisme n’est pas une opinion, c’est un crime ! » explique Camille Roh, membre des JSVR.

Les attentats terroristes au nom de la suprématie blanche augmentent. Clamant résister à ce fameux « Grand Remplacement », Anders Breivik à Utøya, Robert Bowers à Pittsburgh et Brenton Tarrant à Christchurch, pour n’en citer que trois, tuent et inspirent de nouveaux extrémistes, contribuant ainsi au cercle vicieux de la violence.

Bien que Renaud Camus, condamné deux fois pour provocation à la haine et à la violence, affirme condamner la violence et les attentats, il précise tout de même « ne pas être pacifiste, ni contre la guerre ». Un message ambigu qui laisse place à l’interprétation des partisans de sa théorie.

Ainsi, accueillir dans ce contexte les idées dangereuses de Renaud Camus, mêlées à la rhétorique reconnue de Marc Bonnant est intolérable.

« Un tel rassemblement va à l’encontre des valeurs de tolérance, de justice et d’échange que nous défendons depuis des années et qui sont aujourd’hui encore, plus que nécessaire. » ajoute Noémie Moos, co-présidente des Jeunes Vert·e·s Valais.

Les JSVR, ainsi que les Jeunes Vert·e·s Valais :

– Condamnent fermement et revendiquent l’annulation de ce salon, qui sous couvert de la liberté d’expression, ne servira qu’à alimenter la haine et inspirer de nouvelles violences. Nous soutenons la liberté d’expression, mais l’incitation à la haine, le racisme et le fascisme n’ont pas leur place dans notre société démocratique, car ils violent la dignité humaine et les droits humains les plus élémentaires.

Dénoncent pareil évènement en Valais, en Suisse et à l’étranger.

Demandent au gouvernement valaisan d’empêcher le développement de ces idéologies criminelles et d’agir contre la prolifération de l’extrême-droite dans notre canton.

Pour plus d’informations:

Alicia Reuse, Coprésidente des JSVR : 076 538 85 66 
Noémie Moos, Coprésidente des JVVS : 079 948 76 81