Le changement climatique apporte de nombreuses conséquences affectant les écosystèmes et les organismes au niveau global. Plus le changement avance, plus les rétroactions climatiques apparaissent. Ces sont des phénomènes causés par le changement climatique qui agissent en retour. Si ces effets amplifient le réchauffement, on parle d‘une rétroaction positive.

La fonte de pergélisol fait partie de ces rétroactions. En effet, le permafrost est défini comme sol dont la température est égale ou inférieure à 0°C pendant au moins deux ans et qui est donc gelé en permanence. Il est présent dans les régions arctiques et antarctiques ainsi que dans les régions de haute montagne du monde entier. À l’échelle mondiale, près d’un quart de la surface des terres en est constitué.

Au printemps, le dégel des couches supérieures du sol entraîne un mouillage du sol. Par conséquent, des zones humides avec une végétation sont créées. Les plantes absorbent du dioxyde de carbone par la photosynthèse. Après la mort de ces plantes, la matière organique est décomposée et la majorité est transformée en méthane. Ce qui est intéressant, c’est si la température moyenne n’augmente pas, plus de carbone est stocké qu’il en est émis. Au niveau global, ce stockage correspond actuellement à environ 25% du dioxyde de carbone stocké dans le sol.

Toutefois, à cause du réchauffement climatique, dans beaucoup de régions, la température du permafrost a augmenté de plusieurs dixièmes de degré, jusqu’à environ 2°C, au cours des dernières décennies. C’est la raison pour laquelle beaucoup de gaz à effet de serre ont été émis.

Au cours des 100 prochaines années, le dégel du pergélisol devrait s’étendre à 10 à 20 % de la zone de pergélisol actuelle et une quantité énorme de gaz à effet de serre sera libérée par ces sols. Selon des calculs de modèles plus récents, ce scénario pourrait même s’aggraver encore.

Il est donc essentiel d’agir rapidement si nous voulons réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre afin d’éviter les dommages dramatiques causés par le changement climatique.

David Kissling, membre de la JUSO St.Gallen Stadt und Region